Le climat politique et social autour d’Elon Musk et de sa société Tesla semble devenir de plus en plus tendu. Récemment, un site web appelé Dogequest a commencé à publier des informations supposées personnelles sur les propriétaires de véhicules Tesla aux États-Unis, en guise de contestation contre les décisions controversées du milliardaire. Cette situation met en lumière un conflit croissant entre les partisans de Musk et ceux qui désapprouvent sa vision pour les États-Unis.

Cette initiative de Dogequest apparaît alors que les critiques à l’égard de Musk se multiplient. En janvier 2025, il a été nommé à la tête de la commission pour l’efficacité gouvernementale (DOGE) par le président Donald Trump, ce qui l’a poussé à mener une politique de réduction des budgets et de suppression des emplois au sein du gouvernement. Cette approche radicale a suscité des inquiétudes, notamment en raison de la mise à pied de milliers de fonctionnaires, jugés par Musk comme étant inutiles.

Les critiques contre la politique de Musk ne se limitent pas à des désaccords politiques. De nombreux propriétaires de Tesla manifestent leur mécontentement en lançant des appels au boycott, tandis que des manifestations ont été organisées devant de nombreuses concessions Tesla. Ce mouvement a porté ses fruits, avec une baisse des ventes de nouveaux véhicules et une chute de la valeur des modèles sur le marché de l’occasion. Certains véhicules de la marque ont même été la cible d’attaques violentes, comme des incendies criminels et des tirs dans des stationnements, éveillant des craintes autour des répercussions de la radicalisation du débat public.

Le site Dogequest ne se contente pas d’afficher des informations personnelles. Il se présente aussi comme un appel au vandalisme en marquant les emplacements des véhicules Tesla sur une carte interactive, en utilisant des icônes de cocktails Molotov pour attirer l’attention sur leurs cibles. Les opérateurs du site affirment que les propriétaires de Tesla peuvent demander la suppression de leurs données, mais uniquement s’ils présentent une preuve de vente.

Malgré les doutes concernant l’authenticité des données publiées, ce geste est fortement critiqué. Dans un communiqué, la ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, a qualifié ces actes d’« actes de terrorisme intérieur », ajoutant que son bureau se pencherait sur les preuves et que des actions pénales seraient envisagées contre ceux qui s’en prenaient aux propriétaires. Le FBI et des experts en cybersécurité explorent par ailleurs les origines des fuites de données et examinent les possibilités d’une action en justice contre les auteurs de cette initiative.